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de 20 lis sur 100. Abandonnée vers la fin de juillet, elle fut reprise
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au début d’août. Après l’Incident de l’Anhouei du Sud , l’officier
d’état-major envoyé par le Kuomintang pour la liaison me demanda
un jour ce que nous comptions faire. Je répondis: “Vous êtes tout
le temps à Yenan et vous ne le savez pas? ‘Si Ho nous attaque, nous
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l’attaquerons. Si Ho s’arrête, nous nous arrêterons’ .” Le nom de
Tchiang Kaï-chek ne fut pas prononcé à l’époque, mais seulement
celui de Ho Ying-kin. Nous disons aujourd’hui: “Si Tchiang nous
attaque, nous l’attaquerons. Si Tchiang s’arrête, nous nous arrête-
rons.” Nous agirons de la même manière que lui. Et comme
Tchiang Kaï-chek affile maintenant ses épées, nous devons affiler
les nôtres aussi.
Les droits conquis par le peuple ne doivent jamais être abandonnés
à la légère, il faut se battre pour les défendre. Nous ne voulons pas
la guerre civile. Cependant, si Tchiang Kaï-chek tient absolument
à l’imposer au peuple chinois, force nous est de prendre les armes et
de le combattre, pour nous défendre, pour protéger la vie et les biens,
les droits et le bonheur du peuple des régions libérées. Cette guerre
civile, il nous l’aura imposée. Si nous ne gagnons pas la guerre, nous
ne nous en prendrons ni au Ciel ni à la Terre, mais seulement à nous-
mêmes. Que, cependant, personne ne pense pouvoir dépouiller ou
frustrer sans peine le peuple des droits qu’il a conquis. Ce n’est pas pos-
sible. L’année dernière, un journaliste américain m’a demandé: “Qui
vous a donné le pouvoir d’agir?” Je lui ai répondu: “Le peuple.” Qui
d’autre, sinon le peuple? Le Kuomintang au pouvoir ne nous l’a pas
donné. Il ne nous reconnaît pas. C’est à titre d’“organisation cul-
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turelle” que nous participons au Conseil politique national , comme
le stipule son règlement. Nous disons: nous ne sommes pas une
“organisation culturelle”, nous avons une armée et nous sommes une
er
“organisation militaire”. Tchiang Kaï-chek a déclaré, le 1 mars de
cette année, que le Parti communiste ne pourrait obtenir un statut
légal que s’il livrait son armée. La déclaration de Tchiang Kaï-chek
tient toujours. Nous n’avons pas livré notre armée, nous n’avons
donc pas de statut légal et nous n’avons “ni foi ni loi”. Notre devoir,
c’est d’être responsables envers le peuple. Chacune de nos paroles,
chacun de nos actes et chacune de nos mesures politiques doivent
répondre aux intérêts du peuple, et si des erreurs sont commises,
elles devront être corrigées; c’est ce qu’on appelle être respon-
sable envers le peuple. Camarades! Le peuple veut la libération;
aussi délègue-t-il son pouvoir à ceux qui sont capables de le repré-